Qu’est-ce qu’une blockchain ?
Hassan : « Une blockchain est une technologie qui se base sur un registre de données distribuées. Pour enregistrer une nouvelle transaction ou une nouvelle donnée sur ce registre, il va falloir faire participer les nœuds du réseau, ce sont donc eux qui vont valider les nouvelles transactions, c’est ce qu’on appelle un réseau décentralisé. On peut donc se passer d’un tiers de confiance, on a une sécurité accrue. »
Quelle est la différence entre une blockchain publique et privée ?
Hassan : « Une blockchain publique par définition est une blockchain dont l’accès n’est pas restreint.
Tout le monde peut y accéder, participer à la sécurisation de ce réseau, et les transactions qui y sont stockées sont disponibles de manière transparente, on peut y accéder via un block explorer.
L’exemple le plus connu est la blockchain du Bitcoin qui permet de manière très simple de réaliser des transactions de paiement n’importe où dans le monde, de manière très simple, avec un coût dérisoire.
Une blockchain privée par définition va avoir un accès restreint, elle va être administrée par un ensemble de sociétés ou de compagnies qui composent son réseau.
Les transactions ne sont pas disponibles et ne sont pas ouvertes à tous Un exemple courant, c’est la blockchain Hyperledger qui va permettre de développer des uses cases très complexes et qui va permettre in fine de s’adapter au contexte de ce consortium de sociétés, compagnies, qu’ils soient internes ou externes à leurs propres intérêts. »
Quels avantages et inconvénients pour l’une et pour l’autre ?
Hassan : « Les avantages et inconvénients pour l’une et pour l’autre sont notables Les avantages d’une blockchain publique vont être son très haut niveau de sécurité, qui est généralement accompagné d’un réseau de nœuds étendus et donc très décentralisé Il en résulte pour les données qui y sont stockées, une protection contre la falsification ou toute autre tentative de corruption très importante.
La contrepartie va être une performance plus limitée surtout dans le cas où le volume de transaction est important.
Enfin, le coût de ces transactions peut être aléatoire dans le cas où il y a congestion sur ces réseaux ou encombrement
Une blockchain privée quant à elle va permettre une meilleure maîtrise des coûts et une meilleure optimisation de la performance puisqu’elle est conçue pour cet usage spécifique.
En contrepartie, le niveau de sécurité, peut être moindre puisque le réseau va être moins dense, on peut donc avoir un plus fort impact sur la protection de ses données, Il faut donc veiller à sécuriser de manière spécifique cette blockchain. »
Comment faire le bon choix ?
Hassan : « Tout d’abord, il faut se rappeler que la blockchain est une solution parmi d’autres.
Ensuite pour choisir parmi les dizaines de solutions disponibles, il faut avoir une très bonne compréhension de l’usage que l’on souhaite en faire, du contexte, et des contraintes qui vont s’appliquer sur
Parmi les questions clés que l’on doit se poser :
- Premièrement, la typologie de données que l’on va stocker et véhiculer sur cette blockchain y compris leur niveau de sensibilité
- Deuxième question à se poser, c’est le volume, la performance, et les délais qui vont s’appliquer à ces transactions
- Troisième élément concerne la sécurisation de cette blockchain et comment on veut opérer la validation de ces transactions
- Et enfin ne pas oublier les coûts de mise en œuvre et les moyens pour réaliser le projet. »
Un projet ? Une problématique ?
Hassan El Bakkali, Directeur Associé chez Ceres Advisory